
Evaluation du Programme pays de l’UNFPA BENIN sur la période 2009-2012
2012
UNFPA : United Nations Population Fund (Fonds des Nations Unies pour la Population)
Jean Le NAY : Consultant international
Evaluation du développement
Programme pays de l’UNFPA BENIN, 2009-2012
Santé | Gouvernance | Genre
Population | Développement
L’objectif principal de
l’évaluation est de :
·
Mesurer,
à la fin du programme, la contribution de la mise en œuvre du Programme de
Coopération Bénin-UNFPA aux effets de l’UNDAF dans les trois domaines
principaux du Programme qui sont :
ü
Population
et Développement,
ü
Genre
et,
ü
Santé
de la Reproduction ainsi que les contributions éventuelles des perspectives
stratégiques de l’UNFPA à travers la dynamique de la population, l’égalité des
sexes et les droits humains;
·
Fournir
les éléments de base nécessaires pouvant permettre la prise de décision sur les
grandes lignes de la Coopération Bénin-UNFPA pour le prochain cycle qui
couvrira la période 2014-2018.
De façon spécifique, il s’agira, sur la base des résultats de l’évaluation à mi-parcours et de l’évaluation annuelle de Décembre 2011,
· - d’évaluer
le niveau et la qualité de la mise en œuvre des recommandations de la Revue à mi-parcours ;
· - d’analyser
les plans de travail annuels 2012, eu égard aux recommandations susmentionnées,
les résultats obtenus en 2011 et ceux projetés pour 2012 ;
· - de
dégager, sur la base des nouvelles stratégies retenues pour la poursuite de la
mise en œuvre du programme, les résultats d’ensemble du programme ;
·
?- de fournir
des éléments de base pour la définition des grandes lignes du programme futur
sur la période 2014-2018.
Dans le cadre des réformes entreprises au niveau du Système des Nations Unies, le Bénin fait partie des pays pilotes pour la mise en œuvre du processus d’harmonisation et de simplification du cycle de programmation. Ce processus passe par l’élaboration au niveau du pays d’un Plan cadre des Nations Unies pour l’Assistance au Développement (UNDAF). Le Bénin est dans son troisième cycle d’exercice de programmation conjointe. Le présent UNDAF couvre la période 2009-2013. Il constitue le cadre de programmation pour la coopération du Système des Nations Unies avec le Gouvernement du Bénin. Trois axes stratégiques prioritaires ont été retenus avec comme critères l’adéquation avec les priorités nationales et avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), les avantages comparatifs des Agences du SNU, la persistance et la portée des problèmes à résoudre. Il s’agit de :
La réduction de la pauvreté par l’accélération de la croissance rurale et la promotion de l’emploi décent.
L’accès équitable aux services sociaux de base de qualité.
La promotion de la bonne gouvernance et du développement participatif.
L’UNDAF constitue le cadre de programmation pour la coopération du Système des Nations Unies (SNU) avec le Gouvernement du Bénin pour la période 2009-2013. Il a été élaboré sur la base de la Stratégie pour le Croissance et la Réduction de la Pauvreté (SCRP 2) 2007-2009. Le Programme de UNFPA a été préparé en référence à l’UNDAF. Le gouvernement a adopté début 2011 une SCRP 3 couvrant la période 2011-2015. Une évaluation à mi-parcours a été organisée par le bureau du FNUAP et le gouvernement en juin 2011. L’évaluation finale s’est tenue un an après l’évaluation à mi-parcours. L’évaluation finale incorpore en conséquence les résultats consolidés de ces deux exercices, sachant que l’exécution du programme 2012 s’est efforcée de tenir compte des recommandations de l’évaluation à mi-parcours.
Le 7ème Programme, élaboré en 2008 et couvrant la période 2009-2013, s’inspire directement du Plan-cadre des Nations Unies pour l’assistance au développement du Bénin 2009-2013 (UNDAF). Le Plan-cadre a retenu trois axes : La réduction de la pauvreté par l’accélération de la croissance rurale et la promotion de l’emploi décent, l'accès équitable aux services sociaux de base de qualité, la promotion de la bonne gouvernance et du développement participatif.
la pertinence du 7ème Programme par rapport aux orientations stratégiques définies par le pays et qui constituèrent la référence de l’UNDAF 2009-2013, demeure parfaitement assurée. Elle est confirmée par les préoccupations de population et de genre qui sont au cœur de la SCRP 3, cadre de référence du développement du Bénin, qui a été approuvée au début de 2011.
L’évaluation de l’efficacité et de l’efficience du Programme soulève des problèmes de mesure. On ne peut en effet se contenter des taux d’exécution financière très satisfaisants qui ont été enregistrés pour juger de l’impact du Programme. Pour le premier semestre 2012, si l’on considère les données financières qui mesurent la consommation des ressources par rapport à la programmation, les sept produits du Programme et la gestion du Programme affichaient un taux d’exécution réelle de 51 % début juillet 2012, ce qui est très satisfaisant, même si les taux constatés varient sensiblement d’un produit à l’autre (de 29 à 86 %...). Ces taux sont comparables à ceux qui avaient été constatés pour le premier semestre de l’année 2011. Pour l’ensemble de l’année 2011, la revue annuelle du Programme datée du 21 décembre 2011 montre que le taux d’exécution financière atteignait 80 % pour la composante Santé de la Reproduction et 70 % pour la composante genre. Quant à la composante population et développement, les taux d’exécution atteignent 77 % pour le produit un, et 45 % pour le produit 2.
Les difficultés, si l’on veut aller au-delà de l’exécution financière, tiennent au cadre logique qui a présidé à l’élaboration du Programme et à la définition des indicateurs de suivi. S’il suggère le recours à la gestion axée sur les résultats (GAR), il ne présente pas un cadre logique qui permette de la mettre en œuvre.
Si la question de la pérennisation n’était pas posée durant la première phase de la mise en œuvre du 7ème Programme, des progrès ont été réalisés dans le cadre du Programme 2012 au niveau de certaines structures. Des discussions ont eu lieu notamment avec les communes de Parakou et de Porto Novo, qui ont conduit à un engagement plus important des communes dans le financement des structures appuyées, le CEMAAC à Porto Novo et le CAMF à Parakou. La participation financière du gouvernement au Programme, autre indicateur de pérennisation, montre que la contribution directe du gouvernement par l’intermédiaire du Programme d’investissements publics (PIP) régresse en 2012 par rapport à 2011 : la programmation atteignait 624 000 $ EU en 2011 et 431 000 $ en 2012.
L’augmentation des fonds de contre partie et le déblocage à temps des fonds constitueraient des éléments sensibles dans la mise en œuvre d’une stratégie effective de désengagement. L’endogénéisation des activités supposerait une implication plus forte des cadres nationaux dans la mise en œuvre des activités du Programme. Au total, il apparaît que des efforts en vue d’assurer une meilleure communication avec certains interlocuteurs de l’administration (la DGIFD et l’UGC qui lui est rattachée, la DGPD) soient souhaitables, notamment pour associer la partie nationale aux changements importants qui interviennent dans la préparation et la gestion du Programme.
Destinataires : UNFPA
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : UNFPA
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : UNFPA
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : UNFPA
Niveau d'exécution : Inconnu