Évaluation du projet : « Appui au Développement des Filières Halieutiques (ADEFIH) »
2010
CTB : Coopération Technique Belge
SOFRECO : Société Française de Réalisation et de Conseils
Evaluation du développement
Projet : « Appui au Développement des Filières Halieutiques (ADEFIH) »
Aucune
Rural
Objectif de l’évaluation :
- Apprécier l’atteinte des résultats par le projet, et la contribution du projet à l’amélioration de la filière crevette au Bénin ;
- Prévoir la consolidation de certains acquis, voire l’orientation vers d’autres partenaires techniques et financiers du secteur.
Le projet « Appui au Développement des Filières
Halieutiques (ADEFIH) » est une initiative du Gouvernement de la
République du Bénin en collaboration avec la coopération belge. Ce projet
s’inscrit dans le cadre de la relance des activités d’exportation des crevettes
au Bénin et vise à réduire la pauvreté au sein des communautés de pêcheurs du
lac Ahémé en améliorant l’accès aux marchés national, régional et international
dans une perspective de développement durable. Cela passe de manière plus
spécifique par l’amélioration des productions de crevette du lac Ahémé, leur
sécurisation ainsi que leur valorisation par des pratiques de pêche responsables
et contrôlées et des modalités de manutention et de conditionnement conformes à
celles exigées par les normes européennes.
La méthodologie de l’évaluation a été
structurée autour des points ci-après :
- Revue
documentaire : Exploitation de la documentation sur le projet et de tout
autre document jugé pertinent et se rapportant au sous-secteur pêche au Bénin.
- Briefing à
Cotonou avec les parties prenantes suivantes : Ministère de l’Agriculture, de
l’Elevage et de la Pêche (SG, DPP, DP), CTB, ATEP et UGP. Dans ce cadre, le
consultant a exposé le plan de sa mission faisant ressortir sa compréhension du
mandat de la mission, la démarche méthodologique et les outils à utiliser pour
atteindre les résultats de la mission.
- Rencontres et
entretiens avec les partenaires locaux. Les principaux acteurs rencontrés sont :
l’ATEP, FENAPECHE, les pêcheurs, les collecteurs, CeCPA Comé, Bopa et Kpomassè,
les maires des trois communes d’intervention.
- Des enquêtes
quantitatives et qualitatives ont été réalisées afin de mieux cerner les effets
du projet. Les enquêtes quantitatives ont permis d’apprécier les impacts du
projet sur l'amélioration des capacités des différents acteurs,
particulièrement des communautés de pêcheurs, des opérateurs économiques
impliqués dans les activités d'exportation des produits de pêche notamment des
crevettes.
- Un atelier de
restitution des premières conclusions de l’évaluation a été organisé avec les
différents partenaires du projet pour analyser et discuter les résultats.
La pertinence du projet a été analysée ici suivant
deux aspects : (i) la cohérence du projet avec les politiques et stratégie
nationales au Bénin et (ii) la cohérence du projet avec les politiques et
stratégies du donneur belge.
Sur le premier aspect, l’évaluation a révélé que la
conception du projet est en accord avec les politiques et stratégies nationales
visant un développement économique et à l’amélioration des niveaux de vie de
tous les acteurs par une redistribution équitable des revenus issus du
développement des filières. Au regard des objectifs du projet, il a été que
celui s’insère dans tous les différents programmes, plans et stratégies
globales. Par ailleurs, il convient de souligner que le projet a également pris
en compte les politiques d'égalité hommes/femmes ainsi que les aspects environnementaux,
socio-économiques, les droits d'enfants et des OMD en général
Sur le second aspect, le projet s’inscrit dans le
PIC 2004-2007 aussi bien du point de vue secteur que comme zone d’intervention.
Le projet est cohérent avec la note stratégique de la coopération belge sur l’agriculture
notamment sur les axes stratégiques relatifs au renforcement des capacités
techniques des agriculteurs et au renforcement des capacités des groupements de
producteurs.
L’analyse de l’efficience du projet a montré que les
BOC et PFT qui devaient être terminées pour Novembre 2009 ne le sont pas encore.
La réception provisoire du corps du bâtiment a été faite mais l’installation
complète attendue à la fin des travaux a été reportée à une date ultérieure.
D’importants retards ont été également noté en ce
qui concerne la réalisation des infrastructures à différents niveaux notamment,
les pistes d’accès aux BOC et aux PFT, l’équipement des laboratoires nationaux
d’analyse et de contrôle de la filière crevette d’exportation, la construction
des latrines.
Il est essentiel de noter
que la principale explication des retards pris dans la réalisation des travaux est
à incomber à la lourdeur des procédures de passations de marché. Ces procédures
ont même parfois été relancé à plusieurs reprises et n’ont pas favorisé les
intérêts du projet qui se situent dans une réalité temporelle bien limitée. Le
partenariat Public Privé est encore en phase de construction et cela a parfois
engendré des difficultés de communication et de partage de l’information qui
sont cependant inévitables dans l’exercice du mandat qui a été donné au Comité
Technique de Suivi présidé par l’ATEP.
En terme d’efficacité, le projet a été très bien
accueilli par la population bénéficiaire dans son ensemble, du petit pêcheur,
de la mareyeuse, du collecteur, mais également par les autorités halieutiques
dans leur ensemble. Le travail de sensibilisation a été une réussite. La
formation reçue a été approuvée par les récipiendaires rencontrés qui en
retirent une véritable fierté. Ils n’auront cependant pas la possibilité de
profiter concrètement et donc économiquement de leur formation avant que les
BOC et PFT ne soient opérationnels.
Cependant, le projet a subi un retard considérable
et cela malgré les multiples interventions de l’UGP (Unité de Gestion de
Projet). Les réunions du SMCL n’ont pas permis de débloquer la situation dans
les temps. Cela n’a pas permis de réunir les conditions nécessaires à
l’atteinte de l’objectif du projet. Les principales intéressées rencontrées
entourant le lac Ahémé, telles que les Mairies, les RCPA (Responsable Communal
des Produits Agricoles), les ACCPH (Agent Communal de Contrôle des Produits
Halieutiques) et APCPH (Agent de Poste de Contrôle des Produits Halieutiques)
ont indiqué pour la plupart avoir été impliqués au projet concernant
l’implantation des BOC et PFT ou dans la désignation des pêcheurs pouvant
bénéficier d’une formation. Ils se félicitent du projet mais regrettent qu’ils
ne soient pas consultés pour la suite du projet.
L’EF a constaté que leurs
sources d’informations se limitaient à des rencontres ponctuelles avec ADEFIH
et qu’aucune instruction concernant leurs implications présentes et futures
dans le contrôle des BOC et PFT ne leur avaient été communiquées par leur
hiérarchie.
Le personnel formé de l’AC est capable de dispenser
des formations pour les différents acteurs de la filière. Ce qui est un gage de
durabilité de la formation des acteurs à la base. Néanmoins, l’accomplissement
des objectifs du projet de manière durable nécessite la fin des travaux et des
installations et leurs gestions sur le long terme. De nouvelles dispositions
permettant d’assurer l’ancrage du projet au niveau local et central devront
être prises pour résoudre de manière durable les différents problèmes.
L’impact du projet est très positif et a été très bien
reçu par l’ensemble des parties prenantes et des bénéficiaires. Ces derniers
sont dans l’expectative. La fin programmée d’ADEFIH signifie pour nombre
d’entre eux la mort du projet.
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu