
Évaluation à mi-parcours de l’intervention AMCC au Bénin
2015
Délégation de l'UE : Programme FED de l'Union Européenne pour le Bénin
Consortium SAFEGE : Consortium SAFEGE: Addresse: Gulledelle 92 – B-1200 Bruxelle Belgique Tel: +32-2-739.46.90 Fax: +32-2-742.38.91 E-mail: fwc6@safege.be
Evaluation d'opérations
Projet d’Appui à la Préservation et au Développement des Forets Galeries et Production de Cartographie de base Numérique (PAPDFGC)
Environnement | Genre
Autres secteurs sociaux
L'évaluation a pour principaux objectifs de
présenter aux services de coopération extérieure concernés de l’Union
européenne, au PNUD et au gouvernement partenaire :
ü - une appréciation globale, en toute indépendance, des résultats de l’intervention du PAPDFGC, en s’attachant plus particulièrement aux résultats du projet par rapport à ses objectifs;
- - les principaux enseignements de l'intervention et des recommandations afin d’améliorer les mesures en cours et les futures actions.
Le programme de l’AMCC au Bénin vise à s’attaquer aux
causes structurelles de la dégradation des forêts, y compris la production de
charbon de bois, l’extraction non-durable de bois d’œuvre, et les pratiques
agricoles extensives basées sur le brûlis. À cet effet, il appuiera le
renforcement de la gestion communautaire des forêts et, à travers la mise en
œuvre de projet de démonstration, la conception et le test de modes
d’exploitation des forêts plus durables, compatibles avec les objectifs de
conservation de la forêt. Le Projet d’Appui à la Préservation et au
Développement des Forets Galeries et Production de Cartographie de base
Numérique a été initié dans le cadre de l’AMCC, afin de contribuer à la
réduction des causes et effets des inondations, par la promotion de la
conservation et de l’utilisation durable des forêts galeries de la basse vallée
du fleuve Ouémé. Sa démarche s’aligne sur les priorités du développement
national du Bénin et participe à l’appui des objectifs de la Stratégie de
Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP), du Programme d’Action
National aux fins de l’Adaptation aux changements climatiques (PANA), du
Programme National de Gestion de l’Environnement (PNGE), et du Programme
National de Gestion Durable des Ressources Naturelles (PNGDRN)
La
méthodologie appliquée a été celle de l’évaluation participative pendant tout
le processus de l’évaluation. Elle a été basée sur les entretiens semi -
structurés avec les responsables et partenaires du projet, les visites du
terrain et discussions avec les bénéficiaires et acteurs locaux dans 6
communes, l’analyse de la documentation disponible et une phase de synthèse et
de concertation, indispensable à l’appropriation des recommandations.
La stratégie d'intervention a-t-elle été
suffisamment ciblée et les priorisations faites sont-elles justifiées ?
Le PAPDFGC a une bonne articulation avec les
stratégies et priorités nationales. Il s’aligne sur les objectifs de la
Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté, au Programme d'Action
National d'Adaptation aux changements climatiques (PANA), au Programme National
de Gestion de l’Environnement (PNGE), et au Programme National de Gestion
Durable des Ressources Naturelles (PNGRN). Le programme répond bien à plusieurs
soucis prioritaires du PANA, notamment la seconde priorité à savoir
l’adaptation des ménages aux changements climatiques. En plus, l’action vise la
prévention des risques d’inondations de la zone du sud du pays (Cotonou inclus)
à travers une meilleure gestion du bassin versant du fleuve Ouémé
L’appréciation
de la pertinence par la mission est satisfaisante. Malgré sa conception
consistante et pertinente, il faut constater que la formulation du projet est
très ambitieuse et touche de nombreuses thématiques liées dès le début.
Le démarrage du projet a été très difficile et
l’efficacité doit être jugée très insuffisante jusqu’au Septembre 2014 car les importantes difficultés du projet ont
créé un retard important de 21 mois.
Pour la composante 1 (Résultats 1, 2, 3)
On peut retenir que le développement des
méthodologies pour plusieurs sous-actions ne peut pas remplacer une stratégie
holistique d’intervention sur le terrain qui détermine la chronologie des
étapes principales auprès des bénéficiaires, les complémentarités entre les actions,
les conditionnalités et la planification des actions dans l’espace. Les
procédures administratives et financières mises en œuvre ne sont pas toujours
favorables à une haute efficacité du projet. Aucune contribution financière du
Gouvernement n’a été effectuée dans le cadre du CDMT et les procédures de
décaissement sont lentes et compliquées. La planification /anticipation de
quelques actions est peu optimale et pas assez préparée en avance.
Pour la composante 2 (Résultats 4, 5)
L’efficacité est globalement satisfaisante, vu la
courte durée de la mise en œuvre réelle du projet. Beaucoup d’actions ont été
mises en place pour progresser vers les résultats attendus. Il reste à
optimaliser les effets, surtout qualitatifs, pour atteindre un niveau plus haut
d’efficacité
Les bénéfices générés par le Programme
(économiques, écologiques, sociales) auront un effet global plus large (prévus
ou non prévus, bénéfiques ou non) sur un plus grand nombre de personnes dans le
secteur, la région ou le pays dans son ensemble ?
Le projet est au stade de mise en œuvre des
premières activités, il n’existe pas encore d’impact réel significatif des
réalisations de terrain. L’analyse de l’impact doit se limiter à l’analyse de
l’impact potentiel et aux premières observations.
Composante 1 :
Les microprojets AGR n’ont pas encore commencé sur
le terrain. Une seule réalisation d’infrastructure d’aménagement physique a été
réalisée et concerne le désencombrement d’un chenal dans la commune d’Aguégués.
Cette action a un impact économique positif et direct sur l’amélioration des
conditions de vie de la population. La meilleure accessibilité du village et le
nouveau potentiel pour la pêche sont très appréciés par le village concerné.
Pour la composante 2 :
L’impact potentiel du projet peut être considéré
comme très satisfaisant. Au terme du projet, la Bénin disposera d’une
cartographie numérique homogène et exhaustive de son territoire (référentiel
géographique et topographique). Cette cartographie numérique est très riche de
par la diversité des produits attendus (Photographies aériennes, orthophotos,
MNT, cartes topographiques au 50K et au 200K et une base de données
géographique) et de par la résolution spatiale des photographies acquises
(résolution de 0.5m en X et en Y)
Dans quelle mesure les institutions locales,
régionales et nationales, les femmes autant que les hommes des groupes cibles
se sont appropriés des activités mises en place et des résultats acquis ?
sont-ils prêts à les pérenniser ?
Cohérence
Quelle est la cohérence d'ensemble des activités
liées aux Changements Climatiques au Bénin, dans quelle mesure cette
intervention a-t-elle contribué à l'amélioration du dialogue politique dans le
secteur de l'environnement ?
Tout en s'inscrivant dans les domaines
prioritaires de l’AMCC, ce projet soutient le PANA Benin, le PNGDRN et le PNGE.
Le PAPDFGC s’inscrit également dans le cadre de la SCRP III notamment l’axe 5.
Il est en phase avec le cadre des NU pour l’assistance au développement du
Bénin UNDAF 2014-2018, notamment en son effet 6, le plan d’actions de l’UNDAF
2014-2018. Il s’arrime sur le 6ème programme d’action pour l’environnement de
l’UE (intégration des objectifs de protection de l’environnement et des
Changements Climatiques dans les politiques de développement communautaire, la
protection et la promotion du développement durable des forêts et amélioration
de l’information et des données relative à la protection de la nature et à la
biodiversité). Le projet est bien cohérent avec les programmes nationaux et
internationaux dans le domaine
On constate, d’une manière générale, un niveau
satisfaisant de coordination d’actions dans le domaine du changement
climatique. La Commission Nationale de Changement Climatique (CNCC), regroupant
tous les acteurs (institutions étatiques, PTF, société civile, secteur privé,
ONG internationales), se réunit, appuyée par le PNUD et la coopération belge,
au moins 2 fois/an et depuis la création du nouveau MECGCCRPRNF qui coordonne
activement les actions concernant le Changement Climatique. L’autorité nationale
(DGFRN) est le premier responsable du projet (CNP) et elle rapporte à la CNCC.
La réforme du PNUD (depuis 1er Avril 015) vise à renforcer une fois de plus la
responsabilisation de la DGFRN pour la coordination.
En ce qui concerne la cohérence avec les autres
bailleurs, il semble que le Groupe thématique des PTF dans le secteur
Environnement et CC est fonctionnel mais peu dynamique
- Valeur ajoutée (potentielle)
Quelle est la valeur ajoutée du financement
européen pour l'atteinte des résultats et des objectifs stratégiques, et par
rapport à d'autres interventions, financées par d'autres partenaires (PTF,
gouvernement, société civile, etc…)
Une évaluation de la valeur ajoutée est précoce.
Néanmoins on constate que le PAPDFGC est le seul projet qui a pour ambition de
mettre à jour l’ensemble des cartes topographiques au 1 :50.000 et au 1
:200.000 sur l’ensemble du territoire et d’obtenir une base de données
spatiales commune pour tous les SIG qui se développent sur le territoire
(route, eau, santé, électricité, …). Les produits attendus et leur valorisation
sous forme de cartes thématiques, d’élaboration des scénarii et d’autres
analyses permettront notamment une meilleure stratégie d’adaptation aux effets
des changements climatiques dans tous les secteurs et programmes du Bénin
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu
Destinataires : Inconnu
Niveau d'exécution : Inconnu