Evaluation de la Stratégie de développement de l'énergie et des hydrocarbures au Bénin

Evaluation de la Stratégie de développement de l'énergie et des hydrocarbures au Bénin

2015

DGE : Direction Générale de l'Evaluation

BeCG : Benin Consulting Group

Evaluation d'opérations

Stratégie de développement de l'énergie et des hydrocarbures au Bénin

Aucune

Energie

Objectif général : Réaliser le bilan de la mise en œuvre à mi-parcours du plan stratégique de développement du secteur de l’énergie.

Objectifs spécifiques :

-   réaliser un bref état des lieux analytique de la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement du secteur de l’énergie depuis 1990 ;

-   analyser la pertinence et la cohérence des objectifs et des choix du plan stratégique de développement du secteur de l’énergie en vigueur ;

-   faire un bilan analytique des résultats atteints en lien avec les objectifs retenus dans le PSDSEB à fin 2012 ;

-   mesurer les effets à mi-parcours des actions prévues et mises en œuvre ;

-   apprécier l’évolution du cadre institutionnel du secteur, l’implication des acteurs et le niveau de mise en œuvre des réformes du secteur ;

-   analyser l’opérationnalité et l’efficacité du dispositif de suivi-évaluation du secteur ;

identifier clairement les dysfonctionnements bloquant l’atteinte des objectifs et proposer les solutions correctives idoines.

Le Plan Stratégique de Développement du Secteur de l’Energie a été élaboré pour appuyer le secteur de l’énergie dans la réalisation de sa vision à l’horizon 2015 définie comme suit : « La vision du Gouvernement est de faire du Bénin une économie émergente. Pour la concrétisation de cette vision, les services énergétiques doivent être disponibles dans des conditions optimales de coûts et de sécurité des approvisionnements ».

En considération de cette vision, plusieurs orientations stratégiques ont été déclinées, dans les trois sous-secteurs privilégiés, à savoir :

-            Electricité

Les objectifs fixés ici sont :

o   Accroissement des capacités de production, des moyens de transport et de distribution de l’énergie électrique.

o   Promotion de l’électrification rurale et de la maitrise d’énergie.

o   Mise en place d’une politique de tarification et de financement du secteur.

o   Développement des capacités institutionnelles et règlementaires et renforcement des capacités des ressources humaines.

-            Hydrocarbure

o   Rendre performante la gestion du sous-secteur.

o   Rendre performant le cadre législatif et réglementaire.

o   Mettre en valeur les potentialités en hydrocarbures des bassins sédimentaires béninois

o   Dynamiser les activités aval du sous-secteur des hydrocarbures.

-            Biomasse

o   Le renforcement des capacités nationales de planification et de gestion du sous-secteur des combustibles domestiques et de maitrise de la biomasse-énergie.

o   La promotion de l’efficacité des consommations de bois-énergie et l’accès des populations à des sources d’énergies alternatives afin de contribuer à la réduction de la pression sur les ressources forestières.

Le développement de la production et de l’utilisation des biocarburants comme énergies endogènes de substitution aux produits pétroliers importés.

La méthodologie de l’évaluation a été axée autour de la revue documentaire et de la collecte de données. L’étape de la collecte des données a consisté à visiter les ministères sectoriels et institutions impliquées dans la mise en œuvre du PSDSEB et de la stratégie des Hydrocarbures.

Le but de la revue documentaire est de collecter toute la documentation existante dans les secteurs de l’énergie et des hydrocarbures.

En ce qui concerne la collecte des données, la population mère est composée des cadres des différents Ministères impliqués dans l’élaboration et la mise en œuvre du PSDSEB et de la stratégie des hydrocarbures. Les Partenaires Techniques et Financiers (PTF), les cadres des mairies et des Organisations Non Gouvernementales (ONG) de la société civile ont été aussi inclus dans l’échantillon.

Pour constituer l’échantillon, deux techniques ont été combiné. La première a consisté en un choix aléatoire des ONG et mairies. La deuxième a consisté en un entretien systématique de tous les Directeurs techniques et cadres des Ministères et des structures en charge de l’énergie. Les ONG et structures ont été choisies en considérant leur connaissance et leur degré d’implication dans la résolution des grands défis du secteur de l’énergie au Bénin.

e secteur de l’énergie et des hydrocarbures connait de nombreux problèmes qui ne favorisent pas le développement. Le sous-secteur de l’énergie électrique souffre de graves dysfonctionnements et est caractérisé entre autres, par un accroissement des besoins en énergie et une grande dépendance vis-à-vis des pays de la sous-région notamment la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigéria, etc. Le secteur des hydrocarbures quant à lui connait une dépendance totale vis-à-vis de l’extérieur pour son approvisionnement en produits pétroliers. On note également le développement d’un marché informel et un faible développement des réseaux de distribution des sociétés agréées. Le secteur de la biomasse connaît quant à elle, une surexploitation des ressources forestières et une faible valorisation des produits liés à l’exploitation de bois de chauffe. Le sous-secteur des énergies renouvelables, bien que prometteur, se caractérise par la cherté du matériel et la non maîtrise de maintenance.

C’est pour faire face efficacement à cette situation que le Bénin a élaboré le PSDSEB et le PDSH avec des options stratégiques permettant de relever les défis ou de satisfaire les besoins des bénéficiaires. Ainsi, la pertinence de ces stratégies est avérée.

L’analyse de la cohérence du Plan Stratégique de Développement du Secteur de l’Energie au Bénin (PSDSEB) a été réalisée à travers l’appréciation de la cohérence interne d’une part et externe d’autre part.

Si la cohérence externe du plan est bien établie avec les différents outils de planification au niveau national, il est cependant à remarquer qu’à l’analyse, les actions, les objectifs spécifiques et l’objectif global du PSDSEB sont partiellement cohérents. De plus, les options stratégiques ne sont pas prévues dans le PSDSEB pour le sous-secteur des énergies renouvelables. Aussi, le plan d’action prévu pour la mise en œuvre du PSDSEB n’a pas souligné les résultats auxquels les projets et les programmes devront aboutir. Aussi, les menaces n’ont pas été évoquées dans le diagnostic.

Toutes ces observations nous conduisent à proposer une relecture du PSDSEB afin que le diagnostic fait du secteur soit plus cohérent avec les activités, objectifs et les projets/programmes proposés.

De l’analyse des résultats issus de la mise en œuvre du plan, il ressort que plusieurs actions/projets/programmes ont été réalisés dans la période face à la demande qui en 2013 a été d’une puissance de pointe qui s’affiche à environ 200 MW, alors qu’en 2003 elle était de 120 MW (en réalisation) contre 147 MW (de prévision).

Au total, il ressort donc de l’analyse de l’efficacité du PSDSEB que le Bénin a réalisé des progrès notables en matière d’accès à l’énergie, conformément aux engagements pris notamment en faveur de l’atteinte des OMD. En effet, au cours de la période 2009-2013, tous les indicateurs prévus pour apprécier la performance du sous-secteur énergie électrique se sont améliorés. Le taux d’électrification au niveau national s’est régulièrement amélioré, passant de 26,5% en 2009 à 29,2% en 2013. S’agissant du taux de couverture national, il est passé de 28,9% en 2009 à 41,9% en 2013. Le taux de desserte également s’est amélioré. En milieu urbain, il est maintenu à 100% à partir de 2009 mais en milieu rural, il est passé de 13,9% en 2009 à 27,40% en 2013. La population desservie quant à elle s’est régulièrement accrue passant de 4.253.378 habitants en 2009 à 5.669.556 habitants en 2013, au niveau national. De même, le nombre de localités desservies en énergie électrique a régulièrement évolué, de 1086 localités éclairées en 2009, on est passé à 1573 localités en 2013.

Globalement, l’Etat a mobilisé d’importants moyens pour la mise en œuvre du plan ou du moins des activités dans le sous-secteur. En effet, le secteur emploie 569 agents jusqu’au 31 décembre 2013 dont 89 agents dans le sous-secteur électricités et 42 dans le sous-secteur hydrocarbure. L’analyse a révélé que la répartition du personnel suivant les catégories n’est pas conforme aux normes pour atteindre la performance d’un programme. Sur le plan financier, l’Etat a mobilisé 142,7 milliards de FCFA sur la période sous revue. En moyenne l’Etat décaisse 28,5 milliards par an dans la mise en œuvre de ce plan stratégique.

Toutes ces situations, montre que les résultats obtenus (réalisations et satisfaction des clients) ne sont pas à la hauteur de la mobilisation des ressources tant humaines que financières. On en déduit donc que la mise en œuvre de cette stratégie n’est pas efficiente.

Au cours de la période 2009-2013, il a eu 2 073 407 nouveaux abonnés aux réseaux conventionnels et 5 268 localités ont été électrifiées mais il convient de souligner que l’effort devrait être poursuivi pour améliorer ce résultat. Ces résultats ont amélioré la sécurité de l’approvisionnement énergétique et ont accru l’accès à l’énergie.

Dans les localités électrifiées, de façon générale, on note que les populations qui utilisaient auparavant le bois de chauffe, le pétrole lampant utilisent désormais de préférence l’électricité. L’accès à l’électricité dans certaines localités a eu un important effet positif sur le genre. En effet, l’électricité dans ces localités a contribué à libérer les femmes qui y résident des corvées quotidiennes en leur permettant de se consacrer davantage à d’autres activités génératrices de revenus.

De même dans certaines de ces localités, il existe des ateliers et de petites unités de transformation qui utilisent désormais de l’électricité et non des groupes diesel.

Certaines localités électrifiées ont enregistré une forte urbanisation avec la construction d’immeubles ou de résidence en matériaux définitifs. Ainsi le coût ou le prix des parcelles a renchéri. Par ailleurs, des centres et des salles TIC se sont développés dans la plupart de ces localités électrifiées (internet, téléphone bureautique, formation en informatique, saisie et traitement de textes etc.).

L’accès à l’énergie électrique par certaines localités a ainsi offert de meilleures conditions d’études pour les écoliers ou élèves et d’apprentissage pour les jeunes ruraux. Il améliore également les conditions de travail dans les centres de santé.

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