Évaluation de l’effet 3 du programme du PNUD pour l’assistance au développement Bénin (CPD) ou effet 6 DE l’UNDAF pour la période de 2014 à 2018

Évaluation de l’effet 3 du programme du PNUD pour l’assistance au développement Bénin (CPD) ou effet 6 DE l’UNDAF pour la période de 2014 à 2018

2017

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

GOGAN Arnaud Ghislain, EHINNOU KOUTCHIKA Iralè Romaric : Consultants indépendants

Evaluation d'opérations

EFFET 6 : “D’ici à fin 2018, les institutions et les populations des communes d’intervention assurent une meilleure gestion de l’environnement, des ressources naturelles et énergétiques, du cadre de vie, des conséquences des changements climatiques, des crises et catastrophes naturelles”

Environnement | Genre

Energie | Autres secteurs sociaux

 

L'objectif de cette étude est :

ü  ?- d’évaluer le statut actuel de l’Effet et des trois produits qui concourent à sa réalisation ;

ü  ?- d’évaluer la pertinence et la justesse des sous-produits et des activités développées par les organes chargés de leur mise en œuvre à travers les différents projets et programmes mis en œuvre ;  d’évaluer la manière avec laquelle ces produits sont réalisés ;

ü  ?- d’évaluer l’efficacité avec laquelle les produits sont réalisés ;

ü  ?- d’évaluer la durabilité de l’ensemble des initiatives menées dans le cadre de la réalisation de l'Effet.

Ainsi, cette évaluation devra fournir des recommandations pertinentes sur la manière dont le PNUD va améliorer les perspectives de réalisation dans le cadre de son prochain programme, en lien avec le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG). Elle permettra également d’apprécier les partenariats mis en œuvre, les stratégies de mobilisation de ressources, les méthodes de travail et les structures de gestion mises en place.

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), dans son engagement commun au SNU et sur la base de ses avantages comparatifs a choisi d’articuler ses appuis autour de trois domaines dont celui de l’Environnement, de la gestion des crises et catastrophes et des changements climatiques à travers l’Effet 6 de l’UNDAF qui s’intitule « D’ici à fin 2018, les institutions et les populations des communes d’intervention assurent une meilleure gestion de l’environnement, des ressources naturelles et énergétiques, du cadre de vie, ainsi que des conséquences des changements climatiques, des crises et catastrophes naturelles ». Cet Effet est décliné en trois (03) produits à savoir : 

1.    ?1- Les institutions et les populations sont outillées pour mieux gérer les ressources naturelles, énergétiques et leü cadre de vie ;

2.   ?2-  Les institutions nationales et locales ainsi que les communautés ont des capacités accrues en matière deü protection et de gestion durable des écosystèmes ; 

3.    ?3- Les institutions et les communautés disposent davantage de capacités pour accroître la résilience face aux crisesü et au changement climatique.

 Ainsi le PNUD, depuis 2014 et capitalisant sur les acquis de ses initiatives antérieures dans le secteur, accompagne le Gouvernement dans l’amélioration de la gouvernance environnementale et la prise en charge des problèmes d’adaptation aux changements climatiques. L’intervention du PNUD consiste à renforcer les capacités nationales aussi bien au plan réglementaire, institutionnelle que personnelle, en vue d’une meilleure appropriation des outils et d’une amélioration de la prise en charge de la gestion des ressources naturelles, énergétiques et du cadre de vie. 

L’approche méthodologique a été axée sur :

ü  ?- revue documentaire ;

ü  ?- approche participative, consultative et contributive ;

ü  ?- approche enquêtes/interview semi-structurés ;

ü  ?- approche tenant compte des aspects transversaux « genre » et « environnement » en  désagrégeant autant que possible les informations collectées et résultats obtenus selon le genre;

ü  ?- visite des réalisations avec la participation des bénéficiaires et des structures d’appui afin  de constater et d’apprécier les opinions de ces acteurs clés et les perspectives qu’ils nourrissent;  organisation des séances régulières de synthèse et d’échanges avec le groupe de référence de l’évaluation.

 L’approche générale a été articulée autour (i) d’une démarche d’appréciation quantitative et qualitative des réalisations et acquis des projets contributeurs de l’Effet d’une part et (ii) d’une assistance des acteurs à l’auto-analyse des différentes causes des facteurs de contre-performance éventuelle en vue d’identifier des orientations pertinentes futures d’autre part.

Par ailleurs, l’outil « Théorie du Changement (ToC) » a été utilisé pour reconstituer les changements/Effets désirés en initiant les différents projets contributeurs et l’évaluation a été conduite en respect des exigences du « Guide pour l’Evaluation d’effet » édité en 2002 par le Bureau d’évaluation du PNUD.


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Juger de la pertinence dans une évaluation d’Effet est plus une question de positionnement stratégique et de l’accent que le PNUD met sur quelques résultats essentiels.

A travers cet effet 6 et pour le cycle 2014-2018, l’UNDAF vise la protection et la mise en valeur de l’environnement comme axe prioritaire de développement équilibré et durable de l’espace national. Au regard des engagements internationaux auxquels le Bénin a souscrit dont les principaux sont la Déclaration de Paris, les OMD, l’agenda post 2015 et le RIO+20 et les ODD, cet objectif est pertinent. Aussi, les problématiques abordées par les différents projets contributeurs cadrent bien avec les produits définis pour l’Effet. Mais les liens entre les indicateurs de mesure de l’Effet et ceux de performance des projets contributeurs ne sont pas aisément perceptibles.

L’Effet a-t-il été atteint ou des progrès ont-ils été accomplis vers l’atteinte de l’Effet. Le PNUD a-t-il fait des contributions significatives en termes de produits stratégiques ?

La stratégie d’accompagnement de la plupart des agences engagées sur l’Effet 6 de l’UNDAF 2014-2018 repose sur « l’approche projet ». Ceci a induit une dynamique de formulation et d’instruction des projets ciblés sur les produits de l’Effet dont le leadership est porté par le PNUD. Au total 19 projets contributeurs ont été initiés et financées à hauteur de 64.996.733.000 FCFA dont le PNUD 53% des projets pour 45,6% des mobilisations, la FAO 26% pour 52,2%, l’UNICEF 11% pour 0,5% des mobilisations, le PAM 5% pour 0,3% et l’UNCDF 5% pour 1,5% des financements. L’UNFPA, l’OMS et l’ONISIDA n’ont pas généré de projets avec des résultats concrets sur le terrain mais ont participé à d’autres activités aussi pertinentes pour la thématique

Il est plus complexe de mesurer l’efficience d’un résultat. Une des méthodes consiste à faire une estimation des ressources (projet, assistance soft) que le PNUD consacre à l’effet. Une autre méthode consiste à apprécier l’importance de la contribution du PNUD à l’Effet par rapport à celle de ses partenaires.

En général, les projets sont mis en œuvre avec une efficience moyenne de 0,8. Au 7 avril 2017, 36% du budget prévisionnel représentant la contribution du PNUD a été mobilisée et dépensé à hauteur de 96%. Aussi le taux moyen d’exécution physique des projets est calculé à 29,16. Le taux moyen d'atteinte des cibles définies pour 2018, déjà à fin 2016 par indicateur de produit de l'Effet 6 est de 78%. Sur les 6 indicateurs de produits prévus, 5 ont atteint les cibles définies à l'horizon 2016 (100% ou plus) et 1 présente un taux d'atteinte de 51%. Des besoins de synergies se sont décelés dans les interventions pilotées par le PNUD.

Quels changements, positifs ou négatifs, voulus ou pas, ont été induits par l’intervention du projet ? une évaluation d’Effet verra les changements positifs ou négatifs, voulus ou pas, induits dans la mesure où ils ne sont pas pris en charge dans une revue de l’efficacité de la contribution du PNUD.

Les arrangements de gestion mis en place, les stratégies d’accompagnement de la partie nationale et les mécanismes/outils de programmation ont apporté des changements positifs et significatifs dans la gouvernance et dans la gestion de l’environnement et les Changements Climatiques au Bénin. Aussi, les procédures de décaissement des fonds sont très efficaces ce qui a permis d’avoir de très bons résultats. Aussi, les actions ciblées et portées par le PNUD ont permis de doter le Bénin d’instrument de prévention et de gestion des crises et catastrophes naturelles.

Les changements positifs dans la situation de développement survivront-ils / continueront-ils à l’avenir ? C’est une question de durabilité de la totalité de l’assistance fournie et de la capacité à maintenir, gérer et assurer le développement

 La stratégie développée par le PNUD pour mettre en œuvre le CPD s’est soldée par la formulation de 9 projets contributeurs centrés sur les problématiques couvertes par l’Effet 6 de l’UNDAF 2014- 2018. En général, les projets contributeurs ont un délai de mise en œuvre de 5 années et chaque projet a induit des changements spécifiques qui sont exposés à une fragilité certaine créée par l’arrêt des interventions qui ont produit les effets pour cause (i) de fin de projet et (ii) de l’incapacité des structures nationales à charge du secteur de l’environnement à s’approprier et à poursuivre la dynamique des interventions initiées par le PNUD. Ainsi la problématique de la durabilité des effets obtenus demeure activée. La stratégie d’accompagnement du PNUD au niveau de certains projets n’a pas prospérée. En effet, les comités mis en place sur le terrain ont mal fonctionné. Dans la passation des marchés sur le terrain les points focaux estiment qu’ils n’ont pas été impliqués dans le choix des prestataires afin qu’à leur tour ils puissent suivre de près les activités. Autour des parcs nationaux, il faut financer des activités génératrices de revues afin de limiter les impacts anthropiques sur ces milieux animaliers.

La stratégie de sortie des projets développée par le PNUD vise à consolider les acquis du projet par leur prise en compte par la partie nationale dans leurs Plans de Travail Annuels (PTA) afin de garantir la pérennité de ces actions au niveau des communautés bénéficiaires du Projet. Ainsi les mesures d’adaptation intégrées dans PTA a permis à la partie nationale de bénéficier des fonds sur les changements climatiques prévus dans le Budget-Programme 2015-2017 du Gouvernement

Destinataires : Inconnu

Niveau d'exécution : Inconnu

Destinataires : Inconnu

Niveau d'exécution : Inconnu

Destinataires : Inconnu

Niveau d'exécution : Inconnu

Destinataires : Inconnu

Niveau d'exécution : Inconnu

Destinataires : Inconnu

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Destinataires : Inconnu

Niveau d'exécution : Inconnu

Destinataires : Inconnu

Niveau d'exécution : Inconnu