ÉVALUATION DU SOUS-PROGRAMME "APPUI DU DÉVELOPPEMENT DE L’AVICULTURE MODERNE (PADAM)"

ÉVALUATION DU SOUS-PROGRAMME "APPUI DU DÉVELOPPEMENT DE L’AVICULTURE MODERNE (PADAM)"

2011

MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

Néant : Néant

Evaluation du développement

SOUS-PROGRAMME "APPUI DU DÉVELOPPEMENT DE L’AVICULTURE MODERNE (PADAM)"

Aucune

Rural

Objectif de l’évaluation :

L’objectif général de la mission est d’identifier et de valoriser les résultats enregistrés par les différentes composantes du PADAM et qui ont valeurs de leçons tirées (ou d’enseignements capitalisées) en vue de l’amélioration des performances des interventions dans le secteur agricole, en adéquation avec les stratégies de la réduction de la pauvreté en milieu rural.

De façon spécifique, il s’agit :

(1)    d’identifier (a) les succès enregistrés par les composantes du PADAM, dans la mise en œuvre de leurs stratégies, (b) les échecs rencontrés dans la mise en œuvre de leurs stratégies et surtout la manière dont ces échecs sont apparus, (c) les innovations réalisées, soit par les acteurs directs du programme, soit par les groupes-cibles, en termes de solutions pratiques pouvant être vulgarisées ;

(2)    de recueillir les témoignages et les contre-témoignages (des acteurs et des bénéficiaires) qui illustrent les résultats positifs ou négatifs enregistrés dans le cadre de la mise en œuvre des activités des composantes du PADAM afin de pouvoir documenter les expériences du PADAM ;

(3)    de présenter la synthèse: (a) des éléments problématiques relevés dans la mise en œuvre des composantes du PADAM (b) les forces, les faiblesses, les succès, les échecs et les erreurs qui se dégagent et qui apparaissent comme des leçons à tirer sur les faits et les situations à répéter ou à éviter ;

     (4)   de réaliser sur support électronique  la capitalisation des expériences acquises par le PADAM en matière d’appui aux bénéficiaires desdits projets.

Le sous-programme « Appui au Développement de l’Aviculture Moderne » a été conçu pour accompagner les aviculteurs à mieux s’organiser afin d’accroître leurs productions face à la demande sans cesse galopante des produits d’origine animale. La zone d’intervention du programme est constituée des départements de l’Atlantique, du Littoral, de l’Ouémé et du Plateau. Il s’agit de départements de grande concentration renfermant 62,3% des aviculteurs recensés. C’est également dans ces départements que sont situées les grandes villes où la demande de produits avicoles est élevée.

L’objectif global du sous-programme est d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations du Bénin à travers l’utilisation des produits avicoles locaux. De façon spécifique, il s’agit :

-      d’améliorer l’organisation de la filière avicole moderne ;

-      d’augmenter la productivité et les productions avicoles nationales.

La stratégie d’intervention du sous-programme repose sur l’approche participative fondée sur la responsabilisation et la participation des différents acteurs dans la conception et la mise en œuvre des activités prévues.

Le coût total du sous-programme est estimé à 1.170 millions de FCFA toutes taxes comprises. Le montant total du fonds de garantie pour faciliter l’accès des acteurs au crédit représente 25,6% du coût du sous-programme tandis que le fonctionnement s’élève à 42%. Il est Inscrit dans le budget-programme du MAEP, et est mis en œuvre dans le cadre de l’expérimentation du mode de gestion axée sur les résultats. Il résulte donc de l’appui budgétaire et est financé entièrement par le Budget National.

La démarche méthodologique retenue pour l’évaluation à mi-parcours du PADAM est celle de la discussion avec l’ensemble des acteurs impliqués dans la conception et la mise en œuvre de ce sous-programme. Ainsi, après une revue documentaire réalisée au niveau du sous-programme, les étapes suivantes du processus d’évaluation ont consisté à entrer en contact avec les acteurs accessibles pour la collecte de données permettant la compréhension et l’analyse du sous-programme et sa mise en œuvre. Les étapes successives de la mission se présentent comme suit :

-      Cadrage et collecte de la documentation disponible.

-      Exploitation de la documentation et des données secondaires disponibles.

-      Choix des acteurs pour les interviews semi structurées et les enquêtes par questionnaires.

-      Traitement et synthèse des résultats.

Rédaction du rapport provisoire et restitution.

Les effets attendus portent sur l’accroissement de la production avicole pour le marché intérieur ; ce qui représente un intérêt majeur et un enjeu de sécurité alimentaire, de création d’emplois, d’amélioration des revenus, de substitution aux importations et d’économie de devises.

Dans son montage technique et financier, le PADAM est donc pertinent tant par rapport à la prise en compte des principaux problèmes de l’aviculture moderne que par rapport à la prise en compte des besoins réels des bénéficiaires.

Au cours de la période d’exécution du PADAM, les taux physiques et financiers d’exécution des PTA respectifs ont auxiliés respectivement entre 32 et 77% et entre  21 et 86% avec un niveau d’efficience satisfaisant dépassant parfois l’unité (2008).

En effet, pour un coût global de 1.170.000.000 de francs CFA, le montant total alloué est de 915.000.000. Le montant total des ressources consommées au cours des quatre années de mise en œuvre du sous-programme est de 460.036.931 FCFA, soit un taux d’exécution moyen de 50,3% environ. Il s’en suit qu’à peine la moitié des crédits alloués au sous-programme a été consommée pour la mise en œuvre du sous-programme malgré sa prorogation d’un an. La raison fondamentale de cette situation est liée à la lourdeur administrative des procédures de décaissement des fonds sur budget national notamment. 

Quant au taux d’exécution physique cumulé des activités du sous-programme, il est tout aussi moyen (52,3%) mais dépasse de deux points le taux financier, ce qui dégage un indice d’efficience supérieur à 1. Donc les activités réalisées par le PADAM  sont plus qu’à la hauteur des fonds décaissés, c’est-à-dire que si le sous-programme avait bénéficié des 100% de son coût global, il aurait probablement réalisé toutes les activités prévues.

A l’issue des quatre ans d’exécution du sous-programme, les principaux résultats obtenus se présentent comme suit :

Au niveau du renforcement des capacités organisationnelles des acteurs :

  1. Les aviculteurs, les fabricants d’aliments de bétail, les fournisseurs de poussins d’un jour, les prestataires de servies vétérinaires et les importateurs de produits vétérinaires ont été organisés en groupements. Ces différentes catégories d’acteurs ont adopté leurs statuts et règlement intérieur, et les ont fait enregistrés au niveau de la Préfecture de Cotonou.
  2. Cinq thèmes de formation ont été animés au profit de tous les membres du conseil d’administration des cinq groupements professionnels :

a.   l’organisation et le fonctionnement d’une OP,

b.  les rôles et attributions des responsables,

c.   les principes de vie associative et coopérative,

d.  la planification des activités au sein d’une OP,

e.   la mobilisation sociale et financière.

Au niveau de l’encadrement des élevages pilotes les activités menées ont permis d’atteindre 260 œufs pondus par poule par an sur 250 prévus. Le niveau de résultat prévu a donc été dépassé de 10 points. Par contre, l’accroissement du taux de ponte est de 65% contre 80% planifié. Le taux de mortalité de la volaille est de 11,8% soit une diminution de 2,2% contre une diminution prévue de 7%. Le taux de réalisation est donc de l’ordre 40%. Le taux de mortalité des poussins a connu une diminution plus considérable (6,2% contre une diminution jusqu’à 5% programmée) avec 76% de réalisation des prévisions.

Au niveau de l’atténuation des effets des crises épizootiques sur les élevages avicoles, la mission a pu noter :

·        la production et la diffusion de quatre (04) bulletins d’information sur la grippe aviaire auprès des aviculteurs ;

·        la réalisation et la diffusion sur les chaînes de l’ORTB de quatre (04) sketches avec l’appui de la Cellule de communication du MAEP ;

·        la réalisation en milieu réel de quatre (04) films ;

·    l’organisation de plusieurs réunions et tournées de sensibilisation qui ont permis de mettre l’accent sur l’importance des mesures de biosécurité pour contrer l’introduction du virus de la grippe aviaire ;

·       l’organisation d’un atelier pour harmoniser un programme minimal de prophylaxie médicale pour volailles de race améliorée.

L’accès au crédit des aviculteurs est fondamental pour espérer la pérennisation des acquis du sous-programme. Le manque de ressources peut empêcher l’application des bonnes pratiques vulgarisées par le sous-programme.  Les nouvelles conditions de la Banque Régionale de Solidarité (BRS)  sur la base desquelles l’octroi de crédit aux aviculteurs pourra se faire sont :

-         Porter la caution à 75% des crédits à mettre en place ;

-         Obtenir des bénéficiaires des garanties à une hauteur de 10 à 25 % des montants des coûts de leurs micro-projets ou à défaut obtenir l’engagement d’un avaliseur (qui se porterait prêt à payer au cas où l’aviculteur se verrait dans l’incapacité de le faire).

Si le sous-programme porte à 75% la caution et que dans le meilleur des cas les aviculteurs apportent 25% du coût de leur sous-programme, alors le risque est totalement supporté par le sous-programme et ses bénéficiaires. Par conséquent, on pourrait bien se demander où se trouve la valeur ajoutée de la banque comme structure partenaire du sous-programme. Notons que environ 30% des aviculteurs enquêtés ne semblent pas pouvoir offrir la garantie requise ni trouver un avaliseur.
Ce qui signifierait que si la BRS maintient sa position actuelle d’exiger une garantie ou un avaliseur des bénéficiaires, 30% de ces derniers seront exclus du crédit BRS. C’est pourquoi la recherche urgente d’autres institutions de micro-finance devra être la priorité si l’UGP a à cœur la pérennisation des acquis du sous-programme.

Destinataires : Non défini

Niveau d'exécution : Inconnu

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