ÉVALUATION DU PROJET D’APPUI AU DÉVELOPPEMENT RURAL DU MONO ET DU COUFFO (PADMOC)
2011
MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche
Edgard Yves DIDAVI, Ingénieur Statisticien Informaticien : Consultant indépendant
Evaluation du développement
PROJET D’APPUI AU DÉVELOPPEMENT RURAL DU MONO ET DU COUFFO (PADMOC)
Aucune
Rural
Objectif de l’évaluation :
L’objectif visé par cette étude est d’évaluer les effets et l’impact du
Programme d’Appui au Développement Rural du Mono et du Couffo (PADMOC) en
tenant compte des objectifs assignés au projet à partir des résultats des
rapports de suivi interne et des entretiens réalisés sur le terrain.
De manière spécifique, il s’agira pour la personne ressource
de :
-
Analyser
les résultats des rapports de suivi interne du projet ;
-
Faire
des entretiens aux différents groupes cibles du projet dans le but de
recueillir des informations sur leurs vécus avec le projet ;
-
Interviewer
les groupes cibles à l’aide de questionnaires structurés afin d’avoir leurs
opinions et appréciations des diverses actions du projet à leur égard.
-
Evaluer
l’impact économique et social du projet sur les bénéficiaires autrement dit,
les accroissements de revenus constatés suite à l’intervention du projet et
leurs conséquences sur l’amélioration du niveau de vie des bénéficiaires.
Le Projet d’Appui au Développement
Rural du Mono et du Couffo (PADMOC) fait suite au Projet de Développement Rural
Intégré du Mono (PDRIM) qui a été exécuté de 1991 à 1999 et cofinancé par le
FAD et l’Union Européenne. Dans le but de consolider les acquis du PDRIM, de
résorber les poches de déficits alimentaires persistant dans certaines parties
du pays, de réduire la pauvreté, d’assurer l’autosuffisance alimentaire et
l’amélioration des conditions de vie des populations en général et de celles
des populations rurales de la zone du projet en particulier, le Gouvernement a
sollicité auprès la Banque Africaine de Développement, le financement du
PADMOC.
Les bénéficiaires visés par le projet
sont les femmes à faible niveau de revenu, les jeunes exploitants agricoles
confirmés à faible capital et utilisant des équipements rudimentaires, les
exploitants agricoles confirmés dont le type d’agriculture pratiquée a gardé
son caractère traditionnel, les pêcheurs continentaux et maritimes dont la
pêche se pratique de façon artisanale et les éleveurs dont beaucoup sont des
pêcheurs reconvertis.
Quatre filières porteuses à savoir
maïs, manioc, tomate et riz ont été ciblées par le projet. D’autres activités
spécifiques de production et/ou de transformation sont également retenues. Il
s’agit de:
- L’élevage de
petits ruminants, la volaille et le petit élevage (aulacode).
- La pisciculture
et la pêche maritime.
- Les plantations
fruitières et de bois de feu.
- Les ateliers
de transformation des produits agricoles (gari, huile de palme, purée de
tomate).
Selon
le cadre logique et les hypothèses sur les modèles d’exploitation projetés par
zone homogène, les actions du PADMOC devront se traduire par un accroissement
substantiel de la production agricole. Cette production va provenir de
l’amélioration de la productivité (rendement) et de l’accroissement de la
superficie emblavée par la mise en valeur de terres dans la zone des terres
noires de Bopa et de Lalo.
La démarche méthodologie de l’étude s’est articulée
autour de : (1) l’organisation d’une séance de cadrage méthodologique, (2)
une revue et analyse documentaire, (3) une collecte de donnée aux moyens de
questionnaires structurés et de guide d’entretien avec les bénéficiaires et des
personnes ressources, (4) la saisie et le traitement des données à l’aide de
logiciels adéquats, (5) l’élaboration d’un rapport provisoire, (6)
l’organisation d’un atelier de validation et (7) l’élaboration du rapport final
ou définitif.
De l’analyse des résultats des enquêtes, seules
les trois premières cibles (les exploitants agricoles, les planteurs, les
éleveurs et pêcheurs) connaissent le PADMOC soit au cours des réunions ou des
séances de travail ou par le biais des actions qui leur sont apportées. Ces
actions ont trait à la formation, le suivi rapproché réalisés par les agents
des CeCPA (CPV et autres) et le financement de quelques microprojets portés par
ces cibles.
Si les exploitants agricoles et les planteurs ont
apprécié les interventions des agents des CeCPA, leur appréciation quant à la
disponibilité des facteurs améliorés de production (semences améliorées,
engrais et pesticides) est négative car ils continuent de souffrir de la non
disponibilité de ces facteurs.
Par ailleurs le volet ‘’mise en place des crédits
‘’du programme n’a pas satisfait les atteintes des cibles du programme. Bien
qu’une minorité de microprojets portés par les producteurs soit financée, les
producteurs des régions du Mono-Couffo éprouvent toujours des difficultés pour
accéder aux crédits de campagne dans le but d’améliorer leur production et par
ricochet leurs conditions de vie.
En général, l’étude a
révélé que les objectifs du programme n’ont pas totalement été atteints dans
leur globalité pour plusieurs raisons apparues lors de sa mise en œuvre et
qu’il importe
Destinataires : Néant
Niveau d'exécution : Inconnu