Evaluation de la Politique de Développement du Secteur de la Santé au Bénin (2002-2006)

Evaluation de la Politique de Développement du Secteur de la Santé au Bénin (2002-2006)

2010

MPDEPP-CAG : MINISTERE DE LA PROSPECTIVE, DU DEVELOPPEMENT, DE L’EVALUATION DES POLITIQUES PUBLIQUES ET DE LA COORDINATION DE L’ACTION GOUVERNEMENTALE

BeCG : Benin Consulting Group

Evaluation thématique

Politique de Développement du Secteur de la Santé au Bénin (2002-2006)

Santé | Pauvreté

Santé

L’évaluation de cette politique mise en œuvre par le gouvernement du Bénin de 2002 à 2006, est une étude systémique basée sur  l’analyse du contexte ,la compréhension des groupes d’intérêt, l’exploration des systèmes d’appui et la proposition des options de développement

La Politique et Stratégie de Développement du Secteur Santé (PDSS) 2002 – 2006 traduit la vision du Bénin dans le secteur de la santé et consiste à « améliorer les conditions socio-sanitaires des familles sur la base d’un système intégrant les populations pauvres et indigentes ». Cette politique a pour objectifs de :  

Améliorer l’organisation de la pyramide et la couverture sanitaire

Améliorer la gestion des ressources du secteur

Améliorer la qualité des soins et la lutte contre les maladies

L’évaluation de la Politique de Développement du Secteur de la Santé (PDSS) a suivi une méthodologie en cinq (05) phases:

Préparation et recadrage de la mission

Recherche documentaire

Entretiens et enquêtes, terrain, focus groupe

Traitement des données, aide mémoire, rédaction et recommandations

Restitution, amendements et corrections

Conformément aux conclusions de la Table Ronde du Secteur de la Santé tenue les 12 et 13 Janvier 1995 à Cotonou, le MS a calqué sa politique de développement du secteur sur le processus de décentralisation qui est en cours dans le pays. Il a été retenu le rapprochement de l’offre de santé des populations pour accroître leur bien-être sanitaire.

L’analyse du Programme d’Actions Gouvernementales-II (PAG-II), surtout en son domaine 6 qui exprime les orientations nationales du gouvernement sur la période 2001-2006 en matière de santé, démontre une cohérence et une adéquation avec la Politique de Développement du Secteur de la Santé (2002-2006). Cette Politique de Développement du Secteur de la Santé 2002-2006, élaborée en 2001 et mise en œuvre à partir de 2002, cadre parfaitement avec les stratégies dont les objectifs et les sous objectifs sont déclinés en actions. Ces objectifs, et sous objectifs ainsi que la plupart des actions sont globalement inscrits dans le PAGII

Malgré les nombreuses difficultés qui ont jalonné la mise en œuvre de la Politique de Développement du Secteur de la Santé, les acteurs estiment que cette Politique est indispensable et constitue un début pour la modernisation et l’efficacité du secteur de la santé.

L’efficacité de la PDSS se traduit à travers ses réalisations effectives en comparaison avec celles prévues initialement.

Amélioration et offre de santé dans les zones urbaines et rurales

Toutes les personnes rencontrées (voir liste en annexe) dans les centres de santé affirment que la réorganisation de la pyramide a permis la mise en place de nouveaux centres de santé et les nombreuses formations sanitaires, surtout en zone périphérique. Cette politique a permis d’avoir des agents de santé plus aptes à faire face aux soins de santé et d’installer des infrastructures au cours de la période.

Malgré les acquis de la PDSS, les résultats obtenus n’ont pas toujours été en rapport avec les moyens mobilisés. Les rapports annuels de performance consultés font rarement mention des taux de réalisation des activités prévues. Ce qui ne permet pas d’établir un rapport coût / résultats. Cependant, ces rapports indiquent des écarts entre les prévisions et les réalisations. Ces décalages seraient dus entre autre au dysfonctionnement institutionnel, organisationnel et technique.

La délimitation des zones de santé permet un rapprochement des ressources des centres de santé, ce qui n’était pas le cas par le passé. Les bureaux de Zone Sanitaire, sont devenus des gestionnaires de crédits. Ils deviennent ordonnateurs délégués des crédits. Cependant, cet effort de rapprochement des crédits auprès des bénéficiaires souffre quasiment des mêmes problèmes de procédures et du taux de consommation des crédits assez bas (environ 30%). Au niveau communal, 70 centres de santé de commune existent, mais seuls 40 sont conformes, soit 57%. Au niveau arrondissement, 441 centres d’arrondissement sont érigés pour les 546 arrondissements et 347 sont conformes (78,68%). La pyramide de santé n’a pas pris en compte les villages, ce qui affecte l’accès aux soins des populations rurales.

L’analyse des impacts a consisté en la détermination des principaux paramètres à évaluer et s’est appuyée sur l’identification des différentes composantes de la politique potentiellement affectées par les activités de celle-ci.

De façon globale, avec le recul de certains indicateurs on peut aisément conclure à l’impact positif de la PDSS dans le domaine de la santé. En témoigne en effet, la part du budget de l’Etat consacrée au secteur de la santé. En effet, on note une évolution de ce budget depuis quelques années. A l’intérieur de celui-ci, la part réservée à la prévention des maladies qui paralysent fortement la contribution des ressources humaines aux objectifs du développement ne cesse de croître dans les mêmes proportions que celles du budget lui-même. Ce qui explique le recul des indicateurs de certaines maladies. La conséquence positive, c’est le nombre d’enfants scolarisées sur la période et l’évolution du PIB du pays qui trouve aussi un sens dans les activités d’hygiène et d’assainissement de base. Les activités liées à l’hygiène et l’assainissement expliquent également le recul des consultations.

Sans établir un lien direct avec la situation sanitaire de notre pays, nous pouvons sans nous tromper affirmer que l’amélioration de cette situation influe sur l’augmentation de la production des richesses de notre pays

cette évolution du taux d’achèvement (notamment chez les filles) s’explique par les mesures de la PDSS. En effet, nous avions démontré à l’aide de certains indicateurs, l’effet positif de la PDSS sur la santé et le bien-être des populations à savoir : recul des maladies liées à l’enfance, le recul des taux de décès des enfants de moins 5 ans, amélioration de la situation sanitaire des femmes et prise de conscience des conditions d’hygiène et d’assainissement. Ce sont autant de facteurs qui influent positivement le taux de scolarisation des enfants et partant le taux d’achèvement du cours primaire par ceux-ci. Il en est de même pour les taux d’achèvement des élèves du secondaire et du supérieur qui ont sensiblement évolués par rapport aux années d’avant la mise en œuvre de la politique.

Destinataires : Non indiqué

Niveau d'exécution : Inconnu

Destinataires : Non indiqué

Niveau d'exécution : Inconnu

Destinataires : Non indiqué

Niveau d'exécution : Inconnu

Destinataires : Non indiqué

Niveau d'exécution : Inconnu