Microfinance et pauvreté

Microfinance et pauvreté

2010

OCS : Observatoire du Changement Social

M. Gérard SOKEGBE, Consultant Macroéconomiste, M.Didier DJOI, Consultant en Analyse de la Pauvreté et Micro Finance, M. Zacharie YOMETOWU, Consultant Spécialiste en Micro Finance, M. Charles DOSSOU, Consultant Ingénieur Statisticien : Consultants

Evaluation des effets et impacts

Microfinance

Genre

Autres secteurs sociaux

La microfinance est définie comme un système d’offre de services financiers (épargne, microcrédit, microassurance et transfert de fonds) et non financiers (formation, encadrement, etc.) de proximité aux populations pauvres économiquement actives. Elle représente une composante du système financier et, à ce titre, constitue un véritable palliatif à la marginalisation des populations dans l'accès aux services financiers et un instrument puissant d'amélioration de leurs conditions de vie. Elle a donc toute sa place dans le développement économique et social d'un pays. La microfinance diffère du microcrédit en ce que celui-ci désigne les petits prêts accordés aux pauvres sans exiger de garantie pour le prêt (c'est-à-dire, le crédit en blanc).
Le Gouvernement, par décret n° 2007-594 du 31 décembre 2007, a décidé de recentrer les interventions du secteur de la micro finance au Bénin en adoption le "Document de politique de développement de la microfinance : stratégie et plan d’actions 2007-2015".
A l’horizon 2015, la vision définie est : "Le Bénin dispose d’un secteur de microfinance professionnel, viable, intégré au secteur financier et contribuant efficacement à l’accès aux services financiers pour tous d’ici à 2015".
L’objectif de cette politique est de favoriser l’accès à des services financiers viables et durables à une majorité des ménages pauvres ou à faibles revenus et des micro - entrepreneurs sur l’ensemble du territoire d’ici à 2015, grâce à des IMF pérennes et pleinement intégrées au système financier.
De manière spécifique, il s’agit de :

  • renforcer l’environnement légal, réglementaire et institutionnel dans un sens favorable au développement sécurisé du secteur ;
  • renforcer les capacités de l’industrie de la microfinance dans le sens de la professionnalisation des IMF qui assurent de façon viable et pérenne une offre de produits et services financiers, notamment dans les zones non encore couvertes ;
  • promouvoir et favoriser la finance rurale;
  • renforcer l’accès des IMF aux ressources et assurer grâce à la mise en place de mécanismes qui concourent progressivement à une intégration de la microfinance au secteur financier.

L’atteinte de ces objectifs passe par l’opérationnalisation de quatre axes stratégiques que sont :

  • Axe stratégique 1 : Renforcement de l’environnement légal, réglementaire et institutionnel pour un développement sécurisé du secteur.

Objectif général: L’objectif général de l'étude est d’analyser la contribution des Partenariats Publics Privés (PPP) à la réduction de la pauvreté au Bénin

Objectifs spécifiques:

  • L'impact du microcrédit sur le revenu des bénéficiaires
  • L'impact du crédit sur le logement
  • L'impact du crédit sur la consommation
  • L'impact du crédit sur la prise en charge sanitaire
  • L'impact du crédit sur l’éducation des enfants

Orientations stratégiques :

  • Axe stratégique 2 : Renforcement des capacités de l’industrie de la microfinance en vue de sa professionnalisation ;
  • Axe stratégique 3 : Promotion de la finance rurale pour assurer une meilleure couverture du territoire national ;
  • Axe stratégique 4 : Renforcement de l’accès des IMF aux ressources financières par la mise en place de mécanismes qui assurent une pleine intégration de la microfinance au secteur financier

L’approche méthodologique a consisté à la collecte des données quantitatives et qualitatives sur les catégories d’acteurs ci-après :

  • les responsables d'institutions de micro finance ;
  • les bénéficiaires de micro finance ;
  • les bailleurs de fonds.

Dans ce cadre, un questionnaire a été conçu pour collecter les données auprès des Institutions de Micro Finance (IMF), un questionnaire à l’endroit des bénéficiaires et un guide d’entretien à servi à collecter les opinions chez les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et les responsables d’IMF.

La taille de l’échantillon en fonction de chaque catégorie d’acteurs se présente respectivement comme suit :

  • IMF : 18 avec un taux de réponse de 61,1% ;
  • Bénéficiaires : 300 avec un taux de réponse de 99% ;
  • Responsables d’IMF : 50 avec un taux de réponse est de 80% ;
  • PTF : 20 avec un taux de réponse de 10%.

Au total, 25 communes des douze départements ont été couvertes sur les 77 communes dont les six chefs-lieux d’anciens départements. Les données collectées ont été traitées avec le logiciel SPSS.
De manière spécifique, l’impact de la micro finance sur la pauvreté a été appréhendé de deux manières au niveau des bénéficiaires :

  • Premièrement, une revue documentaire des études d’impacts précédemment réalisés dans le secteur qui a permis de présenter les résultats disponibles ;
  • Deuxièmement, il s’est agi de l’impact sur le revenu des bénéficiaires et son utilisation dans les domaines en rapport avec les conditions de vie des bénéficiaires. Ce deuxième volet a été présenté grâce aux résultats d’enquêtes sur les bénéficiaires.

Les bénéficiaires de microcrédits ont vu leur revenu s’accroître. Cette augmentation de revenu diffère d’une catégorie socioprofessionnelle à une autre.
De façon générale, le pourcentage de personnes enquêtées qui estiment avoir connu une amélioration (légère, moyenne ou grande) du niveau de revenu atteint 90% contre 10% estimant qu’ils vivent un statut quo ou une dégradation. Il convient de souligner que 85% des enquêtés n’ont senti que des améliorations légères et moyennes et seulement 4,8%, ont senti une forte amélioration. Cela amène à conclure que si le microcrédit conduit à une amélioration du niveau de revenu (au niveau de 90% des enquêtés), plusieurs facteurs affectent l’ampleur de son impact.
En effet, les niveaux moyens de crédit relativement bas, les rythmes de remboursement imposés et qui font diminuer le montant en capital chaque semaine ou chaque mois, la crise économique justifient que la majorité des personnes ne puisse pas en dégager des revenus substantiels.
Les catégories professionnelles qui ont connu d’impact (impact léger, moyen et fort) du crédit sur le niveau de revenu sont surtout celles travaillant dans les fonctions libérales (34,8%), viennent ensuite les artisans et ouvriers (22,8%).
L’analyse montre qu’il n’y a pas de différence selon le sexe. L’impact du crédit sur le revenu des hommes est identique à celui des femmes.

Lorsqu’on considère les niveaux d’amélioration du logement qualifiés de léger, moyen et fort en terme d’impact par les enquêtés, les catégories socio professionnelles qui ont eu le plus d’impact sont ceux travaillant au sein des professions libérales (22,7%) et les artisans et ouvriers (18,6%). Ces résultats sont cohérents avec ceux de l’impact du crédit sur le niveau de revenu.
L’amélioration de l’habitat n’est possible qu’à partir de l’amélioration du niveau de revenu. Mais l’habitat étant relativement coûteux à réaliser, il est évident que l’amélioration de revenu ne peut avoir que des impacts relativement limités sur l’amélioration des logements.

Les impacts qualifiés de léger, moyen et forts du crédit sur l’état nutritionnel sont plus prononcés avec les catégories travaillant au sein des professions libérales (27,1% des enquêtes) et les ouvriers et artisans (18,9% des enquêtes).
Ces résultats sont cohérents avec l’impact du crédit sur l’amélioration du niveau de revenu des différentes catégories professionnelles à savoir que c’est ceux qui justifient d’un impact sur le revenu qui témoignent d’un impact sur l’amélioration de l’état nutritionnel.

Les catégories socio professionnelles les plus remarquées en ce qui concerne l’impact du crédit (impact léger, moyen et fort) sur la prise en charge sanitaire des soins de leur famille sont toujours celles travaillant dans les professions libérales (24%) et les ouvriers et artisans (15%).

Les catégories socio professionnelles les plus remarquées en ce qui concerne l’impact du crédit (impact léger, moyen et fort) sur la prise en charge sanitaire des soins de leur famille sont toujours celles travaillant dans les professions libérales (24%) et les ouvriers et artisans (15%).

Destinataires : Inconnu

Niveau d'exécution : Inconnu

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Destinataires : Inconnu

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Destinataires : Inconnu

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