Rapport d’achèvement du Projet de Gestion Intégrée des Plantes Aquatiques Proliférantes (PGIPAP)

Rapport d’achèvement du Projet de Gestion Intégrée des Plantes Aquatiques Proliférantes (PGIPAP)

2012

MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

Unité de Coordination Nationale PGIPAP/Bénin : Unité de Coordination Nationale PGIPAP/Bénin

Evaluation thématique

Projet de Gestion Intégrée des Plantes Aquatiques Proliférantes (PGIPAP)

Environnement

Rural

Objectif général : Formuler à l’attention du Gouvernement, à partir d’un regard extérieur et de manière indépendante, une opinion sincère sur la mise en œuvre du projet

 

Objectifs spécifiques :

  • Evaluer la conformité de l’exécution du projet avec les objectifs et la description du projet à l’évaluation. Il s’agit de réaliser un inventaire et une analyse détaillée, exhaustive et indépendante de l’ensemble des activités du projet.
  • Identifier les principales contraintes qui ont entravé l’exécution du projet (contraintes économiques, financières et institutionnelles).
  • Formuler les leçons à tirer de la mise en œuvre du projet.

Le PGIPAP est un projet qui s’inscrit dans la volonté des autorités béninoises de résoudre les problèmes posés par les végétaux aquatiques envahissants, à savoir : l'obstruction des voies de navigation, le blocage des activités de pêche, la destruction des récoltes, la baisse de la productivité des plans d'eau, etc. Certains pays comme le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Nigeria ont très tôt initié des programmes de lutte manuelle et biologique contre les végétaux flottants envahissants. 

L’objectif du projet est de contribuer à la maîtrise de la prolifération des végétaux aquatiques dans quatre réseaux fluviaux partagés de l’Afrique de l'Ouest et de réduire au minimum les effets résiduels de ces végétaux. Il est structuré autour de trois composantes à savoir : (i) la gestion Intégrée des Plantes Aquatiques Proliférantes, (ii) le renforcement des capacités et (iii) la coordination du projet.

La plupart des activités prévues ont été réalisées soit entièrement ou partiellement, en dehors de certaines activités dont le financement relevait de l’Unité de Coordination Régionale qui avait quelques problèmes de fonctionnement.

De manière générale les résultats obtenus et le taux d’exécution globale des activités se situe à environ 80%, pour une exécution financière globale de plus de 70%.

D’une manière générale, les difficultés rencontrées au cours de l’exécution du projet se résument à :

  • Lourdeur des procédures de passation des marchés.
  • Lourdeur des procédures de décaissement des fonds.
  • Le temps souvent trop long pour l’émission des avis de non objection par la BAD.
  • Le non fonctionnement de l’Unité de Coordination Régionale sise à Ouagadougou au Burkina-Faso.

Les principales leçons à tirer de cette évaluation peuvent se résumer comme suit :

La volonté politique manifeste des autorités à accompagner les actions du projet.

L'adhésion massive des populations, notamment les femmes, motivées par l'approche développée par le PGIPAP.

Une bonne maîtrise de la démarche du projet par l'équipe et ses partenaires.

Les difficultés de gestion des plantes aquatiques de par leur système de développement rapide.

L'efficacité du compost comme engrais sur les cultures encourage les populations à poursuivre la lutte contre les plantes aquatiques proliférantes.

Des résultats scientifiques pertinents pourraient découler du projet.

La carte d'infestation des cours d'eau est disponible et il devrait avoir un plan de gestion par plan d'eau.

La durée du projet n'a pas permis de couvrir convenablement tous les plans d'eau infestés identifiés.

L'équipement mis à disposition est insuffisant même si une innovation est en cours au Bénin avec un outil motorisé pour la récolte des plantes aquatiques avec l’appui de la technologie locale.

La concertation des acteurs dans la gestion d'un programme régional aurait permis de trouver des solutions aux difficultés rencontrées par l'unité de coordination régionale. 

L'engagement des autorités locales dans la mise en œuvre et la consolidation des acquis du projet.

L'efficacité de la banque a été approuvée avec celle de l'emprunteur qui a honoré tous ses engagements.

L'ensemble des acteurs rencontré souhaite la poursuite le projet pour une seconde phase.