Colloque2éme Edition des Journées Béninoises de l'Evaluation
02 Juil 2012
  • Lieu : Palais des Congrès, Cotonou

Du lundi 02 juillet au mercredi 04 juillet 2012, s’est déroulée au Palais des Congrès de Cotonou, la deuxième édition de Journées Béninoises de l’Evaluation (JBE). Elles ont été organisées par le Bureau d’Evaluation des Politiques Publiques avec l’appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le Développement, l’Ambassade du Royaume du Danemark, la Coopération Technique Allemande et l’Observatoire du Changement Social. Placées sous la Présidence du Premier Ministre, les assises ont permis aux divers praticiens, personnalités, experts et spécialistes en système d’évaluation, aux niveaux national, régional et international, d’échanger sur les questions d’évaluation des politiques publiques avec comme thème central : «Systèmes nationaux d’évaluation et de gestion du développement».   

La deuxième édition des JBE a connu la présence effective d’évaluateurs venus de l’Afrique du Sud, du Burundi, du Cameroun, du Canada, de la France, du Ghana, du Kenya, de la Mauritanie, du Niger, de l’Ouganda, du Sénégal, et du Togo. Les travaux se sont déroulés en plusieurs étapes que sont : la cérémonie de lancement des formations, la session de formations, la cérémonie d’ouverture officielle, les travaux proprement dits et la cérémonie de clôture ponctuée par la lecture du communiqué final des JBE.  

Aux termes de ces journées, les participants ont formulé les recommandations ci-après :

  • renforcer l’institutionnalisation acquise de la fonction évaluative au Bénin,par le vote d’une loi ou son inscription dans la constitution pour construire un système évaluatif performant en vue d’améliorer la gouvernance ; 
  • moderniser l’Etat et le processus décisionnel en faisant de la fonction évaluative un processus d’apprentissage collectif, participatif, inclusif, vecteur du changement sociétal et d’enracinement de la culture démocratique ;
  • renforcer les missions constitutionnelles de l’Assemblée nationale par des missions évaluatives plus étendues ;  
  • promouvoir la culture évaluative comme fondement de l’action publique ;  
  • diversifier les canaux de diffusion des résultats d’évaluation et concevoir des méthodologies innovantes d’évaluation qui intègrent les paradigmes socioculturels des différents pays ;  
  • promouvoir la création et le développement d’associations nationales d’évaluation ;  
  • institutionnaliser la formation qualifiante et la formation continue et professionnaliser le métier d’évaluateur ;  
  • mettre en place un code d’éthique professionnel devant garantir les règles d’indépendance, de compétence et de valeurs morales ;  
  • renforcer les compétences et les capacités des agents responsables du suivi- évaluation notamment des administrations déconcentrées et décentralisées en mettant en place aux niveaux régional et national un cadre de concertation et de coordination ;  
  • démocratiser et décentraliser le système général de diffusion des données statistiques à tous les niveaux de production de l’information statistique  (collectivités locales, sociétés d’Etat, établissements publics à caractère  social, scientifique et culturel) et en faciliter l’accès. A cet égard, l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique doit se donner de nouvelles responsabilités pour la disponibilité et la qualité des données statistiques à tous les niveaux ;  
  • étendre le Suivi d’Impact Local Participatif (SILP) dans le secteur de la Santé, suite à la phase pilote réalisée en 2011 ;  
  • mettre en œuvre le Suivi d’Impact Local Participatif (SILP) dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement ;  
  • poursuivre l’appui aux Comités Communaux de Suivi (CCS) pour la tenue de leurs sessions ordinaires et élaborer leurs rapports de suivi/évaluation de la SCRP ; 
  • appuyer les Comités Départementaux de Suivi (CDS) pour la tenue de leurs  sessions et élaborer des rapports synthèse départementaux en vue de leur prise en compte dans le rapport d’avancement de la SCRP ;
  • poursuivre le processus d’utilisation de l’analyse d’impact par : le renforcement de la culture de l’évaluation et de l’analyse d’impact ; le renforcement des capacités des acteurs en vue de disposer d’une masse critique de personnes pouvant s’impliquer dans les travaux d’analyse d’impact  sur la pauvreté et/ou de pouvoir apprécier les résultats desdites analyses ;  
  • faire un plaidoyer à l’endroit de l’Etat pour la prise en compte des documents de planification au niveau local ;  
  • impliquer tous les acteurs ; politiques, administratifs, locaux, privés et bénéficiaires des services administratifs au débat sur l’évaluation ;  
  • préciser les rôles respectifs de tous les acteurs institutionnels ou non dans la gestion du cadre de l’évaluation ;  
  • créer un cadre légal facilitateur de l’institutionnalisation de la pratique de l’évaluation ; 
  •  favoriser l’intégration des réseaux locaux d’évaluateurs aux associations sous régionales, régionales et mondiales d’évaluateurs ; 
  • plaider pour le renforcement des capacités des évaluateurs par les réseaux et partenaires internationaux d’évaluation ;
  • promouvoir la pratique de l’évaluation à tous les niveaux de gestion centrale et décentralisée ; 
  • promouvoir la culture de l’exploitation et de l’actualisation des données statistiques dans tous les domaines de développement ; 
  • créer un système d’information électronique dédié au suivi et à l’évaluation ;
  • mettre sur pied un mécanisme d’appropriation des résultats des évaluations et un cadre stratégique de mise en œuvre des recommandations qui en ressortent.